Mercredi 12 mars : Ce matin, le bruit de la pluie

Mercredi 12 mars :

Ce matin, le bruit de la pluie tombant sur le toit me réveille.

Lorsqu’elle s’arrête, je sors faire un tour dans la ville. Il y a un grand parc coincé entre les rios Tena et Pano. C’est la vraie jungle, mais avec des sentiers aménagés. Ya plein de papillons et de fleurs multicolores.

Après ma ballade, je découvre un petit jardin botanique, je peux y observer l’arbre de la cannelle et l’Ayahuasca, racine que les indiens d’Amazonie utilisent pour faire le « vin de la mort », une mixture fortement hallucinogène.

Il y a également des animaux dans des cages : des cochons sauvages, des oiseaux étranges au bec multicolore, une autruche qui a atterrit là on ne sait trop comment, un ocelot et un puma. Ces derniers ressemblent à des gros chats, saufs qu’ils doivent bouffer comme des lions. Les pauvres bêtes ont l’air de se faire chier dans leur cage, entourée de dindons et de porcs.

Plus loin je vois une grande cage avec un singe qui semble danser avec les cordes qui tombent du sommet de sa cage.

Ensuite je découvre avec dégout une grande cage avec un arbre dedans et dans l’arbre ya 2 ou 3 énormes boas. Dégueulasse ces bestioles. D’autant plus qu’elles sont en train de regarder avec gourmandise un poulet qui picore au pied de l’arbre, placé là par les gardiens pour servir de petit dej’ aux serpents.

Plus tard, je vois un perroquet multicolore taper la discute avec un toucan autour d’une mangue. On dirait Maurice et Jean-Paul au bar des amis en train de commenter le tiercé en sirotant un ballon de beaujolais.

Je me décide à partir quand je passe devant un groupe de mecs qui bricolent je ne sais quoi.

Ils m’appellent et me montrent un petit bassin, dans lequel barbotent quelques tortues et des poissons rouges.

Moi je leur dit que j’ai les même chez moi, ce n’est pas très exotiques.

Le type me montre un truc du doigt. Je m’approche et découvre le caïman caché dans un coin. Sympa, autant pour moi, celui là je n’en veux pas dans mon salon.

A priori ça serait ses colocataires de bassin qui lui servirait de petit casse croûte.

Je salue les mecs qui me répondent en anglais. Je ne supporte pas qu’on me prenne pour un ricain.

Alors je me casse, rentre à l’hôtel fait mon sac, et prend un bus pour Quito où j’arrive dans la soirée. Dans le bus, je me farcie l’intégrale de Van Damme. Ce con là m’a épuisé avec ses conneries. Je tombe dans mon lit en arrivant à Quito.