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29 août 2009

Copacabana, Qusqo, Andahuaylas

Le lendemain, je me ballade dans la ville, il y a des dizaines de véhicules qui font la queue devant l’église. En effet, la vierge de Copacabana est censée protéger les véhicules des dangers de la route. Pour obtenir sa protection, on décore sa voiture, son camion, sa mobylette, et on attend que le curé arrive pour bénir l’engin.

Ensuite on descend au bord du lac, et là c’est le chaman qui prend le relais et qui va bénir à sa manière les véhicules avec des feuilles de coca et de l’alcool. Et oui pour être entendu par la vierge, il faut lui faire des offrandes d’alcool et bien entendu, en consommer aussi. Pourquoi ne pas joindre l‘utile à l’agréable ?

 

Cette année, on estime à 62 000 le nombre de véhicules venus à Copacabana. Prenez en compte que chaque véhicule contient entre 5 et 8 personne, ajoutez y les bus qui n’arrêtent pas de faire des allers retours avec le Pérou, et vous aurez une idée du monde que draine une telle fête. Les vieilles charrues à côté, c’est une kermesse de village.

Le soir, c’est feu d’artifice, qui setiendra sur la place devant l’église. Dans la rue, les artificiers ont montés quatre au cinq tours de bambou hautes de 10 à 15 mètres, les castillos. Les petards sont accrochés sur toute la structure. Il y a en plus des feux d’artifices classiques comme on connait chez nous.

Vers 22 h, la faule a envahie la place. Quand les artificiers sont prêts, ils allument, au beau milieu de la foule. Ya plus qu’a reculer à temps, sinon sa brûle. Service de securité, barrière ? Pas besoin, c’est pas drôle sinon.

Les tours et toute sorte de pétards sont disseminés sur toute la place et sont allumés les uns après les autres, vive les mouvements de foule.

Au final, il n’y a pas eu de morts que je sache, à peine un stand d’anticuchos (brochette) qui à un peu prit feu. No más. Et en plus c’était super joli.

 

Le lendemain matin, c’est la fête nationale bolivienne. Je me tâte à retourner à La Paz pour voir Evo faire son discours, sa pourrait être drôle, mais evidemment ce guignol à decider cette année d’aller à Sucre, la capitale officielle. Les autorités sucrenses lui promettent un accueil des plus hostile, puisque Sucre est, avec Santa Cruz, un des bastions de l’opposition autonomiste oligarchique.

Tant pis pour lui, je me barre.

Doña Tania, venue en voiture avec ses filles et son presque gendre me propose de me déposer à Puno, sur la côte péruvienne du lac.

On se retrouve un peu serrés à cinq dans un pot de yaourt sud coréen, et nous avons 3 heures de route devant nous. Enfin surtout moi, parce que mes collègues poursuivent la route jusqu'à Arequipa, et ils en ont pour 9 heures de plus.

Au passage de la frontière, on croise une file de plusieurs kilomètres de voitures, les péruviens sont encore nombreux à arriver.

Je passe la frontière sans soucis, si ce n’est les maintenant traditionnelles questions des douaniers péruviens pour savoir si je ne vais pas debarqué avec la grippe A chez eux.

 

Je vais directement au terminal pour trouver un bus pour la mythique Qusqo.

Je me galère pas mal pour changer mes bolivianos pour des soles, mes billets étant un peu abimés, les changeurs n’en veulent pas. Je dois me taper un aller retour jusqu’au centre ville pour trouver un changeurs qui en veuille bien.

Je finis par réussir à partir et j’arrive à Qusqo en fin de journée.

Le bus me dépose près de l’ovalo Pachacutec, du nom du 11e Inca sous le rêgne duquel l’empire à commencer son expansion.

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Le lendemain, après une bonne nuit de sommeil, je part vadrouiller en ville. Le centre historique est vraiment sympa, il reste des rues de l’époque inca, avec leurs fameuses pierres taillées au millimètres. Malheuresement, toujours le même problême, la ville est envahie de touristes, elle vit de cela, et ça parle plus anglais ou français dans les rues qu’espagnol, les commercants m’interpellent en anglais, c’est l’horreur.

DSC00583


Je passe les deux journées suivantes à me balader dans la ville, et je part sans avoir visiter les innombrables sites archéologiques de la région. Tous sont payants, et mes finances sont au fond du bol et je ne suis pas un fanatique des vieilles pierres.

DSC00585


 

Je décide de rejoindre Lima pour la route la plus directe, mais aussi la plus dangereuse parait il, qui passe par Andahuaylas et Ayacucho avant de redescendre sur Lima.

Le troncon entre Andahuaylas et Ayacucho est surnommé la route de la mort, on imagine bien pourquoi.

Je vais donc d’abord à Andahuaylas, de nuit. C’est une nuit de pleine lune, les montagnes sont éclairées d’une manière assez fantômatique, c’est fascinant, je me retrouve le seul eveillé dans le bus à regarder goulument les paysages. Je me fais quelques frayeurs quand même quand le bus s’approche un peu trop prêt du ravin plutôt très profond et sans raille de securité ni rien.

J’arrive à bon port vers 5 ou 6 heures du matin, il fait très froid, je m’offre un maté de coca bien chaud avant de partir pour la ville.

C’est jour de marché à Andahuaylas, mais il est encore trop tôt, les commercants sont juste en train de s’installés.

Je me dirige vers la plaza de armas, les gens me regardent vraiment comme un etranger, quel changement après Cusco !

La ville ne doit pas voir passer beaucoup de gringos, je crois que c’est la première fois que je ressent aussi fortement le fait d’être l’Etranger.

Je me pose sur un banc en face de l’église, et peu après, une femme s’approche et me salue en anglais. Je lui répond en espagnol et la conversation s’engage dans cette langue, que je comprends bien mieux que l’autre.

La femme me raconte qu’elle est venue à Andahuaylas « faire le tourisme » comme on dit ici, avec sa mère. Elle est née ici mais vit maintenant en Virginie aux USA, ce dont elle à evidemment l’air très fière.

C’est vrai que dans ce pauvre bled perdu dans les Andes, sa jette pas mal de dire qu’on crêche en Virginie. La bas elle doit se faire exploitée dans une boite de nettoyage industriel ou par des bourges chez qui elle fait la bouffe et le ménage.

Enfin bon, il faut bien entretenir le mythe.

Je lui demande comment je peut me rendre à une lagune censée se trouver pas loin, et elle m’indique où je peut trouver les taxis collectifs qui s’y rendent.

Après une bonne heure de pìste serrés a sept dans une voiture, j’arrive à Pachuca, bled perdu aux confins des Andes au bord d’un lac.

L’endroit est d’une telle tranquilité qu’au lieu de partir cavaler dans la campagne, comme j’en ai l’habitude, je me cale au bord du lac oú le silence n’est troublé que par le bruit des canards et des grenouilles.

Je m’endors et me reveil une paire d’heure plus tard pour decouvrir une vigogne qui broute non loin. Ces animaux, cousins du lamas, sont censés être sauvages, mais celle-ci a l’air aprivoisée.

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Je reste encore quelques temps dans ce petit paradis avant de redescendre vers Andahuaylas.

Quand j’y arrive, le marché bat son plein. Je m’y promène pendant quelques heures, il est énorme !

Il ya de tout ici, des vêtements, des outils, des porcs (morts ou vifs), des plantes médicinales, des cuyes, bref tout ce qu’il faut pour survivre dans ces contrées difficiles.

Je m’achête un bonnet pour les froides nuits de la région, mange un seco costeño et part prendre mon bus pour Ayacucho.

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