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19 septembre 2009

Ambato & Guaranda

Le 4 septembre, je décide de partir en weekend. Si je veux voir du pays, il faut que je me dépêche, je n’ai plus que trois semaines à passer ici. C’est court, mais c’est long à la fois : je n’aurais passé qu’un petit mois en Equateur, mais en même temps cela fait maintenant près de quatre mois que je suis parti, et il me tarde de rentrer au bercail.


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Ce weekend, je décide donc de partir faire le plein d’artisanat. Je pars donc pour Ambato, quatrième ville du pays, mais d’après les guides, ne disposant d’aucun attrait touristique.

 

En arrivant, je pars directement pour Quisapincha, un petit village non loin d’Ambato, spécialisé dans l’artisanat du cuir.

 

La route qui y mène s’élève au dessus d’Ambato et offre une belle vue sur toutes les montagnes environnantes. Dommage que le temps soit couvert.

 

Le village est rempli de boutiques d’articles en cuir, je me décide pour l’un d’entre eux où je trouve mon bonheur. Le vendeur me rend ma monnaie, 10 $ en pièces de 50 centimes. Je prends un kilo d’un coup.

 

Je redescends ensuite sur Ambato, où je cherche pendant longtemps l’arrêt des bus partant pour Salasaca, un petit village non loin. Dans ce bled vivent les indiens Salasacas. Ils ont une culture bien particulière, puisqu’ils ont été déportés de Bolivie, où ils vivaient avant l’expansion Inca, jusqu’ici selon une technique bien établie par les Incas, et qui leur permettait de faire fermer leur gueules aux peuples un peu récalcitrant à la civilisation.

 

C’est une technique comme une autre pour assujettir les peuples. Quand les européens sont arrivés aux Amériques, ils en on adoptés une autre, plus expéditives, mais plus efficace : après avoir massacré 200 millions d’amérindiens, tout le monde a fermer sa gueule.

 

 

 

Les Salasacas sont passés maitres dans l’art du tissage, et ils sont reconnus dans tout le pays pour leur savoir faire.

 

En passant devant le petit marché où les indigènes vendent leurs produits, je me fais héler par une vieille mamita : « vient voir gringito, vient acheter ». Amusé, je m’approche de son stand et elle commence à tout me déballer, sans arrêter de dire : « compra, compra ! » (achète). Ces tapisseries de laine sont si peu chère que je lui en achète quelques unes, mais elle ne me lâche toujours pas. Quand je finis par réussir à m’en défaire, c’est la voisine qui prend le relais, et ainsi de suite sur une dizaine de stand. Des sacrés marchands de tapis ces Salasacas.

 

Au bout d’un certain temps, je réussi à m’échapper. C’est vraiment le mot, c’est limite si je ne me fait courir après pour que j’achète plus.

 

 

 

Le lendemain, après une bonne nuit de sommeil, je pars pour Guaranda, petite ville à deux heures d’Ambato, près de laquelle ce trouve Salinas, un joli petit village produisant les meilleurs fromages et chocolats de la région. Autant dire que c’est une destination qui compte.

 

 

 

Arrivé à Guaranda, je fais un rapide tour du marché avant de chercher un bus pour Salinas. Renseignement pris, il n’y a pas de bus, uniquement des camionnettes. Je me retrouve donc une fois de plus, à l’arrière d’un pick-up brinquebalant, coincé entre les régimes de bananes et les poulets. La position est plutôt inconfortable, les cahots de la piste sont rudes et j’avale des kilos de poussière. Cependant, je dispose d’une vue magnifique sur les paysages environnants, et ça vaut bien quelques courbatures.

 

 

 

Après une bonne heure de route, j’arrive dans le bled. Je me promène quelques temps dans ce village, surement un des rares où les habitants ont une conscience écologique, chose qui reste encore le privilège de ceux qui on les moyensde ce l’accorder. En effet, les rues sont propres, il n’y a pas de décharges à ciel ouverts.

 

En fin d’après midi, après avoir fait un stock de fromage, je redescends vers Guaranda. Il y a plein de monde à vouloir descendre, bizarrement. La raison en est évidente, ce soir la selección joue contre

la Colombie

pour une place au mondiale 2010, et il n’y a évidemment plus de courant à Salinas. Drame.

 

 

 

Arrivé à Guaranda, je trouve un petit hôtel, les mecs de la chambre voisine sont déjà en train de hurler devant la télé.

 

Je vais regarder le match sur un écran, dans la rue. A la fin, tout le monde rentre ce coucher, tristement.  

 

2 – 0

 

 

 

Le lendemain, à 6 heures les voisins ce réveillent et mettent la musique à fonds les ballons. J’essaie de dormir un peu, mais à 7 heures, c’est le gérant qui vient tambouriner à ma porte, il est temps que je m’en aille.

 

Je fais mon sac, et avant de prendre le bus, je vais visiter l’attraction principale de la ville, une statue représentant l’Indio Guaranga, qui a donné son nom à la ville, mais personne ne sait plus pourquoi, qui surplombe la ville. La vue est fort jolie.



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Après cette petite ballade, je redescends prendre mon bus pour Riobamba. La route du retour est sublime, une des plus belles du pays parait-il. Le temps est super dégagé, la route fait le tour du Chimborazo, on peut admirer la bête sous toutes les coutures, jusqu'à en faire une indigestion.

 

 

 

Le bus me dépose à Calpi et je finis à pieds. Sur la route, je passe devant la communauté d’Asunción. Les indigènes sont en minga, en travail communautaire pour rénover les canaux d’irrigations. Quand je passe devant les travailleurs en les saluant, on me fait signe de m’approcher. Les types tapent la discute pendant 5 minutes, et me payent un coup de trago, le tord boyaux local. Je repars ragaillardi.


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En arrivant à San Francisco, une bonne humeur peu habituelle semble habiter les gens : une famille est en train de battre le blé en riant et me fait de grands signes quand je passe à leur niveau. Plus loin, un homme enlève les poux de la tête de sa femme sur les marches de leur maison, eux aussi me saluent gaiement. Scène assez peu courante de douceur et d’amour conjugale, qui me met, moi aussi le sourire aux lèvres.

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